Martial lo peichadou limousi

Martial lo peichadou limousi

Articles des potes et divers


Premières truites de l’année en sèche sur la Vienne

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Pas toujours facile de trouver le temps pour une petite sortie de pêche, pendant les weekends en famille. Mais après la déception d’un beau capot subi avec Martial sur la Dordogne jeudi 8 mai, je ne pouvais pas repartir du Limousin sans avoir vu la queue d’une truite. Juste pas possible.  Truites et ombres corréziens  étaient aux abonnés absents, la faute apparemment à un bon gros lâcher EDF dans les jours précédents notre venue. Au moins sur la Vienne en amont d’Eymoutiers, j’étais à peu près sûr d’éviter ce problème. Le temps était lourd, et propice aux éclosions. Plus qu’à prendre canne, waders et compagnie, et à s’échapper quelques heures ce samedi pour en avoir le cœur net.

A peine au bord de l’eau, je comprends vite que ça ne va pas être facile. J’aperçois tout de suite quelques gobages, mais je déchante rapidement en comprenant sur quoi les poissons se précipitent : ni sedge, ni march brown, ni mouche de mai, mais des nuées de micro-moucherons qui recouvrent la rivière par endroits comme un nuage. D’expérience je sais que dans ces conditions, faire monter une truite sur une sèche d’une taille supérieure à celle d’un hameçon 20 c’est un peu l’utopie.

Un premier beau gobage régulier, repéré dans un virage, sur ma rive. Je le contourne prudemment, et j’essaie de rentrer dans l’eau 5 ou 6m plus aval pour l’attaquer dans des conditions optimales. Quelques pas dans le courant puissant avec de l’eau jusqu’au nombril…une, puis deux, puis trois ou quatre minutes d’attente sans que la truite ne reprenne sa cueillette de moucherons….Bon. J’ai dû lui faire peur. Fait ch. ! Deux ou trois posers sans conviction plus tard, je me rends à l’évidence et quitte mon poste d’attaque. Celle-là ne sera pas pour moi.

Direction un beau courant calme, régulier et très productif, en amont d’une écluse que Martial et moi avons l’habitude de ratisser. Les gobages sont là, nombreux : une bonne dizaine de poissons actifs sur moins de quarante mètre carrés, sans compter quelques truitelles actives sur les bordures. Ma mouche est la plus petite que j’ai pu trouver,  une petite cul de canard aile grise et corps gris, avec une queue en cdc jaune vif. C’est notre sauve-bredouille sur la Vienne en sèche, ces fameux jours où les truites, concentrées sur les moucherons, refusent toute autre imitation. Seulement qui dit petit cdc dit mouche vite mouillée et inséchable, et je n’en ai que deux pour ma partie de pêche. J’aurais dû monter plus cet hiver !

Quelques lancers infructueux plus tard, j’accroche mon premier poisson dans le vif du courant, juste en aval d’un petit rocher 7 ou 8m en amont sur la rive gauche. Le poisson me fonce dessus puis me dépasse avant de se caler dans le courant en aval. Deux minutes plus tard, cette jolie truite combative est à l’épuisette. Un poisson de 27 cm – déjà un joli poisson sur une rivière pauvre et acide comme la Vienne. Changement de mouche après une tentative de séchage infructueuse. Je me décale et tente quelques coulées sur deux gobages rive droite, sans succès. Puis, comme je n’y crois plus, un beau gobage au moment où je regarde ailleurs, la soie bien détendue. Ferrage réflexe…ratée, évidemment…

Les poissons ne sont pas faciles et les lancers infructueux se succèdent, malgré mais efforts sur les posers, la présentation. Finalement, la persévérance paie avec un beau rond sur ma mouche après un lancer plus de dix mètres en amont, sur la rive gauche, aux abords d’un petit pont de chemin de fer qui enjambe ici la Vienne. C’est au bout, le premier et unique départ est étonnamment costaud pour un poisson finalement pas bien grand -24 cm - mais bien gras et en pleine forme. Ça fait vraiment plaisir de voir des poissons aussi sains.

 

Plus qu’une heure avant le restau en famille. Je dois m’arrêter pour aujourd’hui mais dès que je peux, j’y retourne.

Adi,

Aurélien

 


13/05/2014
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Truites et ombres sur la Haute-Seine

Il est 10 heures du matin, ce jeudi 1er mai, quand j’arrive finalement à m’extraire de mon lit. Pas glorieux : la journée d’exploration que j’avais programmée sur la Haute Seine a pas mal de plomb dans l’aile. Il ne va pas falloir trainer, où je pourrai définitivement faire une croix dessus. Le temps de s’extirper rapidement des bras de Morphée, des bras de madame, d’enchainer sur un rapide casse dalle et de prendre au vol le matos, la voiture est chargée pour 11h et c’est partie pour une remontée jusqu’aux premiers kilomètres de Seine, à la frontière de l’Aube et de la Côte d’Or.

Taraudé par l’envie de découvrir de nouveaux coins de pêche cette saison, j’ai jeté mon dévolu sur cette partie du fleuve qu’on dit bien pourvue en ombres et truites de belle taille. J’ai du mal à le croire s’agissant du cours d’eau vert-marronnasse chargé de PCB et autres polluants qui serpente le long des quais parisiens, mais à la vue des témoignages et photos qui émaillent quelques blogs de pêche rapidement parcourus sur mon ordinateur au bureau, il y a peut-être un coup à jouer…Aucune info depuis 2010, apparemment la population d’ombres baissait alors un peu dans ce secteur jadis réputé…Bref, on verra bien.

 

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Première bonne surprise en arrivant au bord de l’eau : la rivière est magnifique, une eau claire couleur vert émeraude, parsemée d’herbiers présents sans être trop envahissants. Une fois la voiture garée –un peu au petit bonheur la chance, je n’ai pas pu trouver d’indications précises sur les coins les plus propices- je jette un premier coup d’œil avant de m’équiper. Les poissons sont là. J’aperçois de nombreux juvéniles qui fuient à mon arrivée près d’un petit bras d’eau vive. Sans doute des ombrets. J’en ai vu assez, c’est parti !

En remontant une zone profonde et calme du cours à travers prés, j’aperçois peu de gobages et pense de plus en plus commencer en noyée, le temps que l’activité des poissons se développe en surface. Mais je suis vite détrompé sur la stratégie à adopter : arrivé sur une section élargie, moins profonde et parsemée d’herbier, je vois soudain un, puis deux, non trois gobages qui se succèdent. Visiblement les poissons ne sont pas postés. Le choix est fait : ce sera en sèche aujourd’hui. Entrée discrète dans l’eau, observation des insectes. Une éclosion de petites éphémères grises est en cours, et quelques sedges de même couleur s’égayent en surface. Il faut bien faire un choix, j’opte donc pour ma mouche fétiche, un petit sedge gris avec corps en chevreuil taillé, qui flotte très bas.

Quelques lancers successifs sur un gobage franc se soldent par des échecs. Je me rends à l’évidence et monte une toute petite émergente d’éphémère, corps vert cerclé de laiton, aile grise sur hameçon 20. Bingo : le premier poisson, attrapé à la limite d’une veine de courant, n’est pas bien gros. Surprise à l’épuisetage, ce n’est pas un ombre mais une petite truite de vingt centimètres. Je la décroche rapidement dans l’épuisette et elle retourne au bercail sans avoir quitté l’eau.

 

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Sympa, mais j’aimerais bien prendre plus gros. J’aperçois un gobage bien franc en aval. Le poisson a l’air joli. Au premier lancé, le poisson prend la mouche. Ferrage…raté. Pinailleur celui-là, ce doit être un ombre. Trois lancers plus tard, nouveau gobage sur ma mouche dans le même secteur…encore raté. Il commence à me les briser menu, celui-là. De guerre lasse, je retente un lancer amont, à la lisière du courant à ma droite. Un gobage franc me surprend, je ferre…c’est au bout, et c’est un beau poisson. Défense énergique, il passe devant moi comme une flèche pour prendre le courant. Une belle truite ? Non, un ombre !  Et un qui saute, me gratifiant de quelques jolies cabrioles, la dorsale bien déployée. Après quelques minutes de boulot, la bête est à l’épuisette. Un poisson pas monstrueux, mais magnifique : 37 cm, une dorsale irisée comme un arc en ciel. Une photo souvenir et il retrouvera sa rivière.

 

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A partir de ce moment, les prises s’enchaînent. Mais la taille des poissons  est un peu décevante : trois ombres d’une vingtaine de centimètres et une truite de même taille finiront à l’épuisette dans la demi-heure sur le même secteur d’une cinquantaine de mètres carrés ! Ca a dû être la grande partouze ici ces dernières années pendant les mois de fermeture ! Réjouissant, mais aussi un peu frustrant...j’ai l’impression de pêcher dans une crèche à poissons, dans l’espoir de tomber par hasard sur le personnel d’encadrement.

 

 

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Je décide donc de remonter un peu la rivière, à la recherche de beaux sujets. A la vue d’un gobage franc dans un courant, je lance ma mouche sous une pluie naissante. L’artificielle est prise au deuxième passage, c’est un joli poisson, encore un ombre qui finit par se décrocher après  quelques dizaines de secondes d’une défense énergique. Merdouille. L’averse empire, et je décide de m’abriter à proximité d’une cabane de pêche au bord de l’eau.

Une fois le grain passé, les gobages se font plus rares. Après quelques essais infructeux avec mon émergente magique, je décide de passer en spent. Vu la violence de la drache qui vient de passer, ça a du faire quelques morts. Bien vu : deux autres ombres de taille modeste répondent à l’appel et finissent dans l’épuisette. Il commence à se faire tard et le ciel se fait à nouveau menaçant. Je décide de revenir à la voiture et de tenter quelques lancers rapides sur la partie aval avant de repartir, alors que quelques coups de tonnerre se font entendre au loin.

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Je n’en aurai pas le temps : la pluie s’abat sur moi alors que je m’approche d’un radier prometteur de l’autre côté de la route. C’est plié. Avant de partir, une brève conversation avec deux autres pécheurs m’apprendra ce que j’avais pressenti : après plusieurs mauvaises années, la rivière a repris des couleurs, et la population d’ombres est en pleine augmentation. Surement l’effet des fortes pluies de deux derniers hivers. De quoi  se réjouir pour l’avenir, et une bonne raison de retourner souvent dans ce joli coin, à seulement une heure-et-demie de chez moi.

Adi,

Aurélien


06/05/2014
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Parcours Le Danica, dans le Loiret : des truites qui se méritent

Il fait environ 4 degrés dimanche matin à neuf heures pétantes, quand j'arrive sur le parcours le Danica, à Dordives. C'est la deuxième fois que je me rends dans ce réservoir situé à la limite de la Seine-et-Marne et du Loiret, qui a le mérite d'être à moins d'une demi-heure de chez moi. Pratique! 

Le parcours peut dérouter les habitués de la pêche en réservoir comme on la comprend souvent, c' est à dire en lac avec du matériel lourd, type canne soie 7 streamers, poppers et autres trains de chiro. Ici, on pêche un parcours beaucoup plus proche de ce que connait le moucheur en rivière : plusieurs zones d' eau courante (dérivée sur un gros ruisseau du coin, le Betz, et sur une source aux eaux cristallines),  sur un ensemble de petites rivières anglaises larges de quelques mètres, remplies de truites de taille modeste et très éduquées. Ma première partie de pêche sur place en décembre s'est soldée par un demi-échec : seuls trois poissons dans l'épuisette en trois heures de pêche...

Bref, ici c'est le royaume des pêches fines, mouche sèche sur bas de ligne fins, voire très fins, et nymphe à vue. Le streamer et les pêches avec trains de mouches y sont d'ailleurs interdits. L'endroit  est parfait pour se préparer un peu à l'ouverture qui approche de jour en jour...

Premier constat en arrivant : la partie s'annonce mal. La rivière en crue a souillé l'intégralité du parcours du bas, devenu impéchable en nymphe à vue aussi bien qu'en sèche. 

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Tant pis, je me rabats sur celui du haut, qui fait tout de suite beaucoup plus envie : de nombreuses truites en pleine forme rodent dans les eaux cristallines issues d'une résurgence.

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Seul problème, dans cette eau peu profonde et translucide, les truites éduquées voient le pêcheur pratiquement avant qu'il ne les remarque. Sans quelques précautions d'approche, on se retrouve vite face à des truites calées qui détalent en tous sens avant même d'avoir sorti sa soie du moulinet.

Pour commencer, j'opte pour la sèche, technique que je maitrise mieux et qui m'avait rapporté un beau poisson lors de ma précédente venue. La mouche : un shipman buzzer noir cerclé perle avec ailes en CDC. Ca flotte bas, idéal pour les truites difficiles en réservoir. Premier lancer sur une truite en maraude. elle s'approche tout près, fait mine d'engamer, et refuse au dernier moment. Réaction immédiate, je dégraisse soigneusement le bout de mon bas de ligne et décide d'attaquer un groupe de deux poissons plus lointains, donc, peut-être, moins méfiants. 

Bien vu. La plus grosse des deux fonce littéralement sur mon artificielle, et l'engame goulument. Ferrage souple, c'est pendu! Après quelques jolis sauts et une série de beaux départs dans les herbiers avoisinants, la belle est dans l'épuisette. Une belle arc de 47 cm. Pas un monstre, mais déjà un beau sujet pour ce parcours qui ne mise pas spécialement sur les poissons trophées. 

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Le combat a fait pas mal de barouf dans le secteur et ses congénères à proximité ont le bec cloué pour les minutes qui suivent. Pas grave, je me déplace. Mais mes artificielles, essuient refus sur refus malgré les séances de dégraissage du bas de ligne et plusieurs changements de mouche (petits sedges, chironomes...). Le 14 centièmes c'est un peu gros ici, sauf que j'ai oublié mes nylons les plus fins.

Inutile d'insister, je passe en nymphe, technique avec laquelle j'espère faire un peu mieux oublier  ce fil un poil épais. Une petite gammare peu lestée m'apporte un succès immédiat. Dès sa première descente, une petite truite bleue d'environ 30 cm attaque rageusement l'imitation.  Le poisson arrive vite à l'épuisette, malgré une défense très nerveuse pour sa taille modeste.

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Deux autres poissons de taille modeste suivront, également en nymphe. Une arc prise avec une grosse pheasant tail jaune casquée ramenée sur le fond...

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Et une dernière arc sur une pheasant tail marron faiblement lestée, et stripée lentement sous son nez...

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Je rentre encore une fois un peu frustré de cette partie de pêche sur le Danica, même si j'ai légèrement amélioré mon score (quatre poissons dans la matinée). C'est tout l'intérêt de ce parcours : pas de pêche miraculeuse et des poissons qui se méritent...même si le gérant m'assure que de bons pêcheurs en nymphe à vue arrivent souvent à faire plusieurs dizaines de poissons dans une journée. 

Du coup, ben j'ai encore envie d'y retourner...avec Martial ce coup-ci, si j'arrive à le faire sortir un peu de son Limousin!

 Adi!

Aurélien


27/01/2014
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