Parcours Le Danica, dans le Loiret : des truites qui se méritent
Il fait environ 4 degrés dimanche matin à neuf heures pétantes, quand j'arrive sur le parcours le Danica, à Dordives. C'est la deuxième fois que je me rends dans ce réservoir situé à la limite de la Seine-et-Marne et du Loiret, qui a le mérite d'être à moins d'une demi-heure de chez moi. Pratique!
Le parcours peut dérouter les habitués de la pêche en réservoir comme on la comprend souvent, c' est à dire en lac avec du matériel lourd, type canne soie 7 streamers, poppers et autres trains de chiro. Ici, on pêche un parcours beaucoup plus proche de ce que connait le moucheur en rivière : plusieurs zones d' eau courante (dérivée sur un gros ruisseau du coin, le Betz, et sur une source aux eaux cristallines), sur un ensemble de petites rivières anglaises larges de quelques mètres, remplies de truites de taille modeste et très éduquées. Ma première partie de pêche sur place en décembre s'est soldée par un demi-échec : seuls trois poissons dans l'épuisette en trois heures de pêche...
Bref, ici c'est le royaume des pêches fines, mouche sèche sur bas de ligne fins, voire très fins, et nymphe à vue. Le streamer et les pêches avec trains de mouches y sont d'ailleurs interdits. L'endroit est parfait pour se préparer un peu à l'ouverture qui approche de jour en jour...
Premier constat en arrivant : la partie s'annonce mal. La rivière en crue a souillé l'intégralité du parcours du bas, devenu impéchable en nymphe à vue aussi bien qu'en sèche.
Tant pis, je me rabats sur celui du haut, qui fait tout de suite beaucoup plus envie : de nombreuses truites en pleine forme rodent dans les eaux cristallines issues d'une résurgence.
Seul problème, dans cette eau peu profonde et translucide, les truites éduquées voient le pêcheur pratiquement avant qu'il ne les remarque. Sans quelques précautions d'approche, on se retrouve vite face à des truites calées qui détalent en tous sens avant même d'avoir sorti sa soie du moulinet.
Pour commencer, j'opte pour la sèche, technique que je maitrise mieux et qui m'avait rapporté un beau poisson lors de ma précédente venue. La mouche : un shipman buzzer noir cerclé perle avec ailes en CDC. Ca flotte bas, idéal pour les truites difficiles en réservoir. Premier lancer sur une truite en maraude. elle s'approche tout près, fait mine d'engamer, et refuse au dernier moment. Réaction immédiate, je dégraisse soigneusement le bout de mon bas de ligne et décide d'attaquer un groupe de deux poissons plus lointains, donc, peut-être, moins méfiants.
Bien vu. La plus grosse des deux fonce littéralement sur mon artificielle, et l'engame goulument. Ferrage souple, c'est pendu! Après quelques jolis sauts et une série de beaux départs dans les herbiers avoisinants, la belle est dans l'épuisette. Une belle arc de 47 cm. Pas un monstre, mais déjà un beau sujet pour ce parcours qui ne mise pas spécialement sur les poissons trophées.
Le combat a fait pas mal de barouf dans le secteur et ses congénères à proximité ont le bec cloué pour les minutes qui suivent. Pas grave, je me déplace. Mais mes artificielles, essuient refus sur refus malgré les séances de dégraissage du bas de ligne et plusieurs changements de mouche (petits sedges, chironomes...). Le 14 centièmes c'est un peu gros ici, sauf que j'ai oublié mes nylons les plus fins.
Inutile d'insister, je passe en nymphe, technique avec laquelle j'espère faire un peu mieux oublier ce fil un poil épais. Une petite gammare peu lestée m'apporte un succès immédiat. Dès sa première descente, une petite truite bleue d'environ 30 cm attaque rageusement l'imitation. Le poisson arrive vite à l'épuisette, malgré une défense très nerveuse pour sa taille modeste.
Deux autres poissons de taille modeste suivront, également en nymphe. Une arc prise avec une grosse pheasant tail jaune casquée ramenée sur le fond...
Et une dernière arc sur une pheasant tail marron faiblement lestée, et stripée lentement sous son nez...
Je rentre encore une fois un peu frustré de cette partie de pêche sur le Danica, même si j'ai légèrement amélioré mon score (quatre poissons dans la matinée). C'est tout l'intérêt de ce parcours : pas de pêche miraculeuse et des poissons qui se méritent...même si le gérant m'assure que de bons pêcheurs en nymphe à vue arrivent souvent à faire plusieurs dizaines de poissons dans une journée.
Du coup, ben j'ai encore envie d'y retourner...avec Martial ce coup-ci, si j'arrive à le faire sortir un peu de son Limousin!
Adi!
Aurélien
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